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C'est juste du bonheur en barre, ou plutôt en pages. Enfin, pour ce qui concerne le lecteur... Car pour Robert Johnson ce fut tout autre chose. Un mot qui ne fait malheureusement pas partie de la gamme majeure...
Rien que l'objet pour commencer. Glénat nous gratifie d'un magnifique format à l'italienne, que j'affectionne tant. Papier de qualité, présentation soignée : c'est déjà un plaisir que d'avoir cet album en main.
Ensuite viennent nous sauter à la gueule les magnifiques planches en noir et blanc de Mezzo. C'est juste bluffant. J'avais eu la chance l’an passé de voir l'exposition de ces planches lors du Festival d'Angoulême, et j'avais déjà été subjugué par leur force. Moi qui étais déjà fan de son travail, je ne peux ici que m'incliner devant la qualité de son trait, de ses cadrages et des compositions, et de sa gestion des noirs. C'est d'une rare expressivité et d'une intensité qui rend hommage de la plus belle des façons à cette légende du blues. On est complètement plongé dans l'univers dur et impitoyable, surtout pour les noirs, de cette Amérique du début du XXe siècle, et l'on comprend aisément d'où le blues a pu tirer ses racines...
Un album envoûtant graphiquement, et parfaitement réglé au niveau de la narration. Pas un instant ne nous traverse l'idée de poser cet album... On le dévore d'un bout à l'autre, jusqu'à cette conclusion bien amenée qui rend tout simplement hommage à la légende qui s'est construite autour de Johnson.
Une perle dans un écrin de velours à ne surtout pas manquer.
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