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Le cafard (Ian McEwan)

note: 5L'humour anglais comme je l'aime ! Judith - 3 septembre 2020

Dans ce roman très court, Ian Mc Ewan imagine un complot de cafards prenant le contrôle des corps des ministres britanniques afin d’imposer une politique bien particulière : le Réversalisme.
Cette politique basée sur le renversement des flux d’argent - on paye pour travailler et on est payé pour faire ses courses - est LA solution pour mettre fin à tous les problèmes de ce pays. En tout cas c’est ce que croit, le héros, Jim Sams, premier ministre (ou plutôt le cafard en lui). Ne reste plus qu’à convaincre le reste du monde…
On sent poindre derrière cette farce une critique du Brexit et de ses instigateurs, elle traduit le sentiment d’irréalité qui s’est emparé d’une partie des Britanniques face à cette décision. Tout cela raconté avec un amour anglais irrésistible, un souci du détail et de la vraisemblance qui confine au grotesque, dans une langue incisive et fluide à la fois.

Lila (l'enfance) n° 1
Pommes, poires, abricots (Pauline Roland)

note: 4Fraîche, drôle et intelligente ! jerome - 1 septembre 2020

Bonne pioche et bonne surprise avec cette série jeunesse, qui si elle cible quand même avant tout les jeunes demoiselles dont "le corps change", séduira tout un chacun par son intelligence et son naturel.

Car c'est ça qui fait la force de cette série, ce ton naturel et simple employé pour expliquer au fil des tomes comment et pourquoi les seins poussent, puis le passage à l'adolescence et les transformations physiques et psychologiques qui vont avec, la découverte de l'amouuuur et le collège. Bref, tout le panel des éternelles questions que se posent nos (pré)ados traversant cette période. Cerise sur le gâteau, rien de didactique ou de pédant, nos auteurs ont su trouver le ton et la forme juste avec cette famille très contemporaine. Lila et son grand frère vivent en garde alternée chez leur père ou mère et tous les membres de cette famille sont plutôt bien campés, ainsi que les personnages secondaires qui gravitent autour de ce noyau familial. Une petite touche d’humour en prime et le tour est joué !

Bref, une très bonne série jeunesse à mettre entre toutes les mains, garçons et filles, jeunes et moins jeunes compris !

Le dernier atlas - série complète n° 2
Le dernier atlas (Hervé Tanquerelle)

note: 4Entre polar et uchronie jerome - 1 septembre 2020

Avec une telle brochette d'auteurs français il eut été dommage de se retrouver avec une série ratée, mais malgré le renom et le talent individuel, des projets ambitieux et largement mis en avant commercialement ont parfois fait des fours.

Ici rien de tout ça pour le moment avec ces deux premiers tomes qui forcent le respect par la très bonne tenu du récit qu'ils proposent en réussissant à piocher dans des registres très différents (polar noir et uchronie) mais avec le dosage parfait pour que cette tambouille improbable prenne et nous propose le meilleur.
Le premier tome plus axé sur le côté polar avec cette bande de petits malfrats nantais qui va se retrouver confrontée à un gros poisson impose un ton et une ambiance qui scotchent rapidement le lecteur tant la narration est limpide. Même les éléments uchroniques qui pourraient surprendre dans un tel registre passent comme une lettre à la poste et donnent une dimension supplémentaire au récit en piquant notre curiosité. Loin des grands chambardements que permettent les uchronies, nos deux scénaristes ont savamment dosés ces éléments pour assoir leur histoire.
Le second tome prend encore une autre dimension en mettant cette fois-ci l'accent sur le côté science fiction lié au phénomène étrange qui secoue le désert algérien. Le rythme s'emballe et les deux histoires qu'on suivaient de loin finissent par se rejoindre. Les personnages s'étoffent encore davantage, même les secondaires, pour faire de cette épopée mystérieuse une vrai réussite.

Car graphiquement, le résultat est à l'avenant. Hervé Tanquerelle, Fred Blanchard et Laurence Croix à la couleur, assurent un travail remarquable qui se fond parfaitement au spectaculaire scénario concocté par Velhmann et De Bonneval. On sent l'osmose dans cet ouvrage et le résultat est tout aussi prenant que surprenant : une réussite ! Et vivement la suite et fin dans le 3e tome annoncé !

Béatrice (Joris Mertens)

note: 4Un tour de force ! jerome - 4 juillet 2020

Wow ! Voilà un album qui aura réussi à me surprendre par bien des aspects !

Tout d'abord c'est la qualité du graphisme de Joris Mertens qui a un je ne sais quoi du Jean-Louis Tripp de "Magasin général" mais avec une touche toute personnelle, proposant dans une même case ou planche, tantôt un trait proche de l'esquisse, tantôt un trait affirmé, subtil et marqué sur les détails qu'il veut mettre en avant. Vient ensuite sa colorisation qui pour les besoins de son récit alterne entre le noir et blanc et des couleurs très chaudes qui donnent à ses planches des ambiances impressionnantes. Et c'est enfin l'expressivité de ses visages (et je peux vous dire qu'il y en a ! Ses scènes de foules dans la rue, les transports en commun, les magasins ou encore les bars) qui m'a scotché ! Il faut dire que quand on se lance dans une BD sans texte il faut savoir faire passer beaucoup de choses avec son coup de crayon, et Joris Mertens m'a impressionné de ce côté !

Quant à l'histoire, dur d'en parler beaucoup sans dévoiler ce qui fait tout le charme et la force du récit. Si j'ai été rapidement pris par les ambiances et les planches qui nous racontent le quotidien de Béatrice, cette jeune vendeuse qui travaille dans un rayon d'accessoires vestimentaires dans un grand magasin du genre "Galeries Lafayette", j'avoue que je ne voyais pas vraiment où tout cela allait nous mener... C'est là que le basculement survient en milieu de l'album et que le récit prend une toute autre voie jusqu'au final qui donne envie de relire l'album.

Une franche réussite et un petit tour de force pour cette BD qui sans texte réussit à nous mener par le bout du nez jusqu'à sa conclusion !

Flipette & Vénère (Lucrèce Andreae)

note: 4Un regard perçant sur la jeunesse et notre société jerome - 4 juillet 2020

Voilà un album qui aura eu le don de me surprendre et de me séduire au fil des pages ! Je ne partais pourtant pas spécialement conquis par ce graphisme minimaliste aux couleurs tranchées et acidulées, mais comme quoi ne pas franchir le pas d'une lecture en restant sur une vague impression vous ferait passer à côté d'un album bien senti.

Et c'est le cas de celui-ci, réalisé de bout en bout par Lucrèce Andreae. Voilà 339 pages d'une relation entre deux sœurs que tout oppose mais qui vont devoir composer par nécessité. Clara (Flipette), est envoyée par sa mère sur Paris pour s'occuper de sa sœur Axelle (Vénère) après un accident de scooter. Le hic, c'est que les deux sœurs ne se sont pas vues depuis un bail, Vénère ayant quitté le carcan familial dans un claquement de porte, rejetant le modèle "petit bourgeois" qu'on devine au travers du personnage de Flipette. Cette dernière suit un fil tout tracé d'études artistiques dans la photographie ; elle doit préparer une nouvelle exposition mais manque cruellement d'inspiration.
Les retrouvailles sont forcément explosives, et le choc des deux univers fait des étincelles. Car notre Vénère mène un mode de vie tout en rébellion, proche du squat, avec une équipe de potes qui sont de toutes les manifs et contestations. Son QG, c'est la Pieuvre, une sorte de centre social auto-géré ; c'est là que Flipette va remplacer Vénère et rencontrer toute une kyrielle de loulous tous plus déjantés les uns que les autres et se retrouver dans des situations auxquelles elle n'est vraiment pas habituée.

Au-delà de cette relation de famille somme toute assez banale, on s'est tous pris la tête à différents degrés avec des membres de notre famille, Lucrèce Andreae dresse le portrait d'une jeunesse contemporaine tiraillée entre engagement et autruche assumée. Ajoutez à cela une réflexion sur l'art subtilement distillée à travers le travail photographique de Flipette qui va permettre de (re)tisser des liens, qu'ils soient familiaux ou avec ces exclus du monde normatif qui nous entoure et on se retrouve au final avec une fresque très pertinente de notre société.

Alors oui, le dessin en refroidira sans doute plus d'un de prime abord, mais franchement, passez le pas et laissez-vous tenter, cet album vaut vraiment le détour de par sa justesse et son intelligence.

La police des fleurs, des arbres et des forêts (Romain Puértolas)

note: 4Un vrai régal ! Judith - 2 juillet 2020

Romain Puértolas, l’auteur de L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire ikéa, revient avec un nouveau roman tout aussi déjanté et savoureux.
On est en 1961, dans un petit village de campagne, et l’on suit l’enquête d’un officier de police à travers les lettres et rapports qu’il adresse à sa supérieure, la procureur de la République. Dans cette affaire, tout détonne : un meurtre d’une grande sauvagerie qui n’émeut pas grand monde, beaucoup de témoignages confus et évasifs, des témoins tous plus loufoques les uns que les autres… Et l’officier va vite sentir que quelque chose cloche, mais quoi ? Il faudra attendre la fin pour avoir enfin la clé du mystère, et l’on n’est pas déçu !
Le suspense tient en haleine jusqu’au bout et l’on suit avec plaisir les aventures de cet officier qui tente non sans mal de mener son enquête à bien. Le style est plein d’humour et très agréable à lire.

In waves (A. J. Dungo)

note: 4Un album puissant jerome - 2 juillet 2020

Moi qui ai un attrait profond pour l'océan et qui aurais le plus grand mal à habiter à plus de 2kms de ses côtes, j'ai vraiment aimé cet album.
Non pas seulement parce que la mer et sa "mécanique" y jouent un rôle central au travers du surf d'ailleurs, mais bien grâce à tous les artifices qu'a su déployer Aj Dungo pour construire ce roman graphique.

Car avant tout, ce qui marque quand on ouvre cet album c'est son graphisme singulier si épuré. Pour le peu que j'en ai pratiqué, l'art des sports de glisse repose sur un fil tenu avec lequel il faut composer et qu'il ne faut pas rompre. C'est ce feeling subtil et difficilement explicable qui permet de garder l'équilibre nécessaire à l'exercice. Aj Jungo en nous racontant son expérience y parvient de façon subtile et merveilleuse, tout en nous narrant l'épreuve la plus difficile de son existence : la mort de sa petite amie atteinte très jeune d'un cancer.

Tout en retenue, tout en justesse, il sait trouver les lignes et les signes pour poser sur ses planches son histoire, cet amour et le déchirement dû au décès de Kristen. Comme il le dit si bien, le deuil est à l'image de l'océan et de ses vagues perpétuelles sur lesquelles il faut savoir s'abandonner pour mieux en tirer parti et reprendre élan sur la suivante. Son trait minimaliste mais très évocateur nous ramène à l'essentiel, tout comme sa colorisation ramenée à deux couleurs qui marquent les deux faces d'un même récit ; le bleu quand il s'agit de sa vie avec Kristen, le sépia pour tout ce qui renvoie à la part historique du surf.
Avec "In waves" Aj Dungo tient de la plus belle des manières sa promesse faite à Kristen et nous la fait partager de façon sensible. Une réussite.

Zaroff (François Miville-Deschênes)

note: 4Joli trophé ! jerome - 2 juin 2020

Sans connaître ni la nouvelle « Les chasses du comte Zaroff » de 1924, ni le film qui en fît l’adaptation en 1932, Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes nous proposent avec cet album une « suite » palpitante et sans temps morts. Pour les morts « tout court », c’est autre chose, car dans cette chasse à l’homme où le chasseur devient chassé, tout concourt (hommes, nature, animaux et éléments) à cette dramaturgie montant crescendo qui laissera sur le pavé plus d’un protagoniste.

Le comte Zaroff a fui la révolution russe pour s’installer sur une île au large du Venezuela. C’est là qu’il s’adonne à sa passion, la chasse, et tout particulièrement la chasse à l’homme… Sa dernière partie ayant envoyé ad patres un chef de gang irlandais, la fille de ce dernier va pour se venger enlever la famille de la sœur du comte et organiser sur son île une chasse à l’homme. Les rôles s’inversent, le chasseur devient la proie…

Le rythme narratif est intense, on est happé par cette partie de chasse dans un cadre exceptionnel. L’île de Zaroff est un personnage en soi tant elle impose de par sa nature, ses reliefs et sa faune une ambiance et sa loi. Zaroff en maître des lieux sait en tirer le meilleur parti et son instinct de survie va le pousser dans ses retranchements pour faire face à ses nombreux poursuivants…

Le dessin de François Miville-Deschênes est parfait pour ce récit et même impressionnant dans ses décors naturels. Quel rendu pour la jungle et le bestiaire qui la peuple ! Sa colorisation est aussi très réussie et nous propose des atmosphères intenses, surtout quand les éléments se déchaînent.

Voilà donc une « suite » originale et intense de grande qualité !

Des humains sur fond blanc (Jean-Baptiste Maudet)

note: 5Remarquable ! Catherine - 30 mai 2020

La recherche de rennes contaminés va bien au-delà d'une mission scientifique. Elle va révéler des quêtes individuelles très profondes. Rigueur climatique sibérienne se conjugue avec recherche de bienveillance humaine. Un roman très réussi

Le patient (Timothé Le Boucher)

note: 4un thriller psychologique magnifique ! jerome - 19 mai 2020

C'est avec ce second album de Timothé Le Boucher que je découvre le talent de cet auteur, je n'ai pas lu son premier "Ces jours qui disparaissent" qui a séduit grand nombre de lecteurs et contribué à faire sa renommée.

Dans cet album Timothé Le Boucher nous embarque dans un thriller psychologique tendu qui va se jouer entre un jeune homme de 21 ans, Pierre Grimaud, qui vient de passer 6 ans dans le coma. Il est en fait le seul survivant du massacre d'une famille entière ; c'est sa sœur qui a été arrêtée arme à la main le soir de la tuerie et qui s'est suicidée plus tard. A son réveil Pierre Grimaud reste très affaibli physiquement et souffre d'amnésie partielle ; il va donc suivre une thérapie avec le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée en criminologie, qui a déjà travaillé sur l'affaire au moment des faits.
C'est donc toute cette reconstruction et la découverte petit à petit de ce qui s'est passé ce soir là qui constitue le nœud du récit, ainsi que la personnalité de Pierre. Le récit est très bien construit en jouant beaucoup sur la psychologie des personnages principaux ou secondaires et les ambiances que posent le trait et la colorisation de Timothé Le Boucher nous embarquent pleinement dans son histoire. On se laisse prendre à ce jeu du chat et de la souris sur fond macabre, jusqu'au retournement final de l'histoire qui pourra laisser certains lecteurs dubitatifs, mais qui au final nous oblige à réfléchir à la complexité de ce personnage...

Voilà un très bon album qui grâce à son graphisme élégant et un scénario bien pensé vous entraînera dans les méandres du cerveau d'un personnage complexe...

À la ligne (Joseph Ponthus)

note: 5un monde du travail sans pitié, décrit avec humanisme Catherine - 19 mai 2020

Un statut d'intérimaire, des jobs avilissants et une écriture magnifique pour décrire l'inhumanité de traitement de ces hommes et femmes en ce 21e siècle, en France.

La femme révélée (Gaëlle Nohant)

note: 4Laissez-vous transporter ! Anaïs - 4 mai 2020

Eliza a quitté son confort de Chicago, son mari et son fils, pour retrouver une liberté perdue dans le Paris des années 1950, avec pour seul bagage son appareil photo Rolleiflex.
Nous suivons le destin hors du commun de cette américaine aux prises avec une indépendance à laquelle les femmes, à cette époque, et de cette condition sociale, n’étaient pas préparées.
Un souffle romanesque pour un voyage dans le temps, entre l’après-guerre français et la lutte pour l’égalité des droits aux États-Unis à la fin des années 1960. Un magnifique roman historique sur l'exil et les racines.

Orcs & Gobelins n° 4
Sa'ar (Bojan Vukic)

note: 4Vous avez dit "ambition" ??? jerome - 17 avril 2020

Sa'ar est un gobelin des marais. Sa vie se déroule tranquillement jusqu'au jour où un des gobelins chassés de leur clan revient accompagné d'une horde d'orcs esclavagistes qui va décimer son clan et réduire les survivants en esclavage. Dans le nouveau monde que Sa'ar découvre, seuls les forts survivent... A partir de là, sa vie sera vouée à se sortir de ce bourbier et prendre la place du maître de la cité.
Ce petit côté "Iznogoud des marais" version sanguinolente et sans pitié m'a vraiment bien plu. La trame scénaristique s'installe tranquillement pour monter progressivement en puissance et se terminer par un twist assez bien vu qui conclut l'album de façon originale ; Nicolas Jarry a de la ressource et son scénario est plutôt bien construit. Les personnages sont bons, la progression et la montée en tension aussi, avec cette petite facétie finale qui m'a beaucoup plu en prime.
Ajoutez à cela le dessin de Bojan Vukic et Paolo Deplano qui sait se fondre dans le genre et assurer le taff juste ce qu'il faut pour passer un bon moment de lecture.

Voilà un quatrième tome réussi qui a toute sa place dans cette collection qui jusqu'ici tient plutôt ses promesses.

Orcs & Gobelins n° 2
Myth (Giovanni Lorusso)

note: 4Le "casse du siècle" ! jerome - 17 avril 2020

Avec ce 2e opus réalisé par Sylvain Cordurié et Giovanni Larusso, nous voici largués dans les pattes griffues d'un gobelin dénommé Myth. Et le moins qu'on puisse dire c'est que l’énergumène rassemble à lui seul les caractéristiques innés de cette engeance : une belle saloperie prête à tout tant qu'on peut s'en mettre plein les fouilles et coller quelques coups de rapière au passage !

Embauché par une riche épouse de la cité, Myth doit de nouveau fuir une équipe de mercenaires lâchée à ses trousses. Mais cette cavale n'est en fait qu'un "vulgaire" entretien d'embauche pour une mission beaucoup plus redoutable : dérober un cristal dans la cité des Elfes Noirs, autant dire mission impossible.

C'est donc le récit de ce "casse du siècle" que nous proposent nos deux auteurs, le tout mené tambours de guerre battants, avec l'humour et le sanguinolent qui va avec. Comme dans le premier tome de cette série le scénario est aussi fluide qu'une lame d'elfe noir et percutant qu'une baffe d'orc bien sentie. C'est du grand divertissement à coup de torgnoles, trahisons et autres surprises du chef fatales dans un univers fantasy bien campé relevé à coup de dialogues cinglants. Bref, du bon boulot !

Voilà donc un second tome qui assoie un premier opus déjà très réussi.

Orcs & Gobelins n° 1
Turuk (Diogo Saïto)

note: 4Quel rythme ! jerome - 17 avril 2020

Après les séries « Nains » et « Elfes » le monde des Terres d’Arran s’étoffe et prend des couleurs virant sur le vert : voici venir « Orcs & Gobelins » dont le premier tome va nous trainer sur les pas de Turuk. Jean-Luc Istin continue d’assurer le scénario de cette nouvelle série avec cette fois-ci pour comparse Diogo Saito que je ne connais pas. Moi qui appréhendais un peu ce nouvel arc ajouté à cet univers, je sors plutôt conquis par ma lecture : job done !

Turuk, orc de son état se réveille complètement sonné dans les ruelles d’une ville, sans trop se rappeler ce qui lui est arrivé la veille. Cette cité semble abandonnée, et comble de tout celui-ci va rapidement devenir la cible d’un archer « invisible ». La mémoire va lui revenir petit à petit, mais ce n’est pas ce qui va le rassurer et lui permettre de s’échapper du bourbier dans lequel il s’est fourré...

La première bonne surprise tient d’abord au coup de crayon de Diogo Saito. Que ce soit, les personnages, les créatures fantastiques ou les décors, ça claque plutôt bien ! Et en fantasy ça compte pour moi si je veux me laisser surprendre et pleinement immerger dans l’univers dans lequel on m’entraîne. La seconde, c’est le rythme haletant de ce tome. Pas le temps de reprendre son souffle !!! De déconvenues en péripéties, de bastons en rencontres inattendues, Istin sait captiver son lecteur ! Alors, oui, la grande partie des ingrédients ne sont pas nouveaux, mais savamment dosés et agencés. Et moi, pour ce genre de lecture, je n’en demande pas plus. Car quand ces deux éléments fonctionnent aussi bien de concert, je passe un très bon moment de lecture.

Alors, avis aux amateurs du genre, ce nouveau cycle s’annonce pour le moment des plus prometteur !

Bolchoi Arena - série en cours n° 2
La somnanbule (Aseyn)

note: 4quel punch ! jerome - 17 avril 2020

BAM ! Ce 2e tome enfonce le clou d'un début de série canon et propulse "Bolchoi arena" dans mon p'tit top des séries du moment !

C'est avec un réel plaisir que j'ai replongé dans les virées virtuelles de Marje dans le Bolchoi. Surtout que là tout va se compliquer. Les premières "heures" de découverte et l'infini des possibilités de ce nouveau monde vont vite être rattrapés par la dure réalité, même dans le virtuel. Finis les bisounours, mais surtout, Marje va se retrouver dans une situation des plus compliquées (pas de panique je ne vais pas spoiler !) et ses amis vont devoir gérer tout ça tant bien que mal pendant que les forces en puissance vont forcément profiter de la situation.

Après un tome introductif bien campé et qui avait posé les bases solides de son récit, Boulet lance le turbo et nous déroule un récit qui maintient ce rythme intensif en nous distillant des rebondissements bien pensés. Aseyn conserve cette ligne très marquée manga de par son dynamisme et la fausse simplicité de son trait, tout en ayant cette petite touche personnelle qui fait la différence. Mention spéciale aux scènes d'action qui sont d'un rendu assez exceptionnel !

Alors, voilà, il n'y a plus qu'à prendre notre mal en patience pour attendre le prochain opus de cette série qui dépote !

Bots - série complète n° 2
Bots (Steve Baker)

note: 4toujours aussi top ! jerome - 17 avril 2020

Après un premier tome accrocheur très réussi, Steve Baker et Aurélien Ducoudray étaient attendus au tournant. Qu'allait-il advenir de nos chers War-hol et Rip-R ??? Et bien le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'en passe des choses !

Après un jugement "équitable" expéditif, nos deux boîtes de conserve préférées finissent en centre carcéral. Introduisant de nouveaux personnages et usant de flashback intelligents l'intrigue s'épaissit autant qu'elle s'éclaircit sur certains aspects. En tout cas les aventures de nos deux trublions métalliques et de leur petit ohm sont toujours aussi truculentes. Les jeux de mots bien trouvés, les références et clins d’œil permanents composent un univers drôle et complet qui se combine parfaitement avec le graphisme marqué qu'impose Steve Baker.

Ce second tome enfonce largement le clou et met même la barre encore plus haut. Le plus dur va maintenant être d'attendre la suite...

Le Serpent et la Lance - série en cours n° 1
Ombre-Montagne (Hub)

note: 4Un thriller chez les aztèques ! jerome - 14 avril 2020

Après l'énorme succès de Okko, Hub était forcément attendu sur sa prochaine série, et c'est donc avec "Le Serpent et la Lance" qu'il nous revient, s'attaquant cette fois-ci à la culture précolombienne sous l'angle du thriller.

Fan de la culture et mythologie japonaise, j'avais dévoré Okko ; s'attaquer à l'une des autres cultures dans laquelle j'ai plongé enfant (ahhhh "Les mystérieuses Cités d'Or" !!!) ne pouvait donc que me réjouir, et l'ami Hub s'est également lâché en nous proposant un premier tome conséquent de plus de 180 pages. Alors oui l’atterrissage est un peu aride, avec ces noms de personnages, ce vocabulaire propre à vous arracher la langue et ce mode de vie précolombien que nous connaissons mal. Mais en s'accrochant et en jouant le jeu on se laisse vite prendre par cette intrigue et les personnages principaux qui prennent le pas rapidement sur cette première impression de chaos organisé dont nous n'aurions pas les clés.

Ce qui rassure déjà quand on a plongé dans Okko, c'est de retrouver ce dessin et cette colorisation maîtrisée qui imposent une marque de fabrique. Hub a un trait racé et sublimé par la colorisation de sa compagne Li, ça en jette vraiment ! Il joue sur les ambiances, s'appuie sur la colorisation pour affirmer sa narration et bien séquencer les différentes époques qu'il utilise pour construire son récit. Pour en avoir discuté avec lui à Angoulême , la première édition souffre quand même d'un problème de calibrage des couleurs pour les scènes d'intérieur, ce qui devrait être corrigé si réimpression il y a. Mais sorti de ce problème colorimétrique qui entache quelques scènes d'intérieur, le reste est assez éblouissant !

Concernant le récit, Hub a fait le choix de prendre le temps d'installer son univers et ses personnages pour que le lecteur prenne ses aises avec l'univers proposé et l'intrigue qu'il développe. Un de ses personnages principaux n'arrive d'ailleurs pas en scène avant la 50e page ! Passées les premières surprises des noms et du vocabulaire, on découvre insidieusement le nœud de l'histoire. Des corps de jeune filles assassinées et momifiés sont retrouvés de plus en plus fréquemment autour et de plus en plus près de la cité lacustre de Tenochtitlan. Les autorités tentent d'étouffer l'affaire afin d'éviter un désordre social, mais une enquête va être discrètement confiée à Serpent un haut fonctionnaire redoutable ; un ponte religieux va également confier l'enquête parallèle à son vieil ami Oeil-Lance, car les meurtres perpétrés renvoient à des rites proches de leur culte... Sachant que les deux enquêteurs se connaissent depuis l'enfance et ne peuvent pas se voir en peinture, leurs recherches respectives deviennent une course contre la montre pour être le premier à mener à bien son instruction.
C'est bien mené, prenant, les personnages sont bons, même les secondaires, comme c'est souvent le cas avec Hub, et ces 180 pages se lisent d'une traite une fois les quelques difficultés introductives passées. Son sens du détail, que ce soit pour les costumes, les mœurs ou les décors, finissent de nous combler et de nous proposer un univers toujours aussi riche et crédible. L'immersion est totale !

Alors maintenant... Et bien, vivement la suite !!!

Cargo (Marianne Rötig)

note: 5Une croisière extraordinaire Catherine - 14 avril 2020

Une semaine sur un cargo vécue au plus près des marins et racontée avec fougue, pour ne pas perdre une seconde de la vie à bord. Rythmée par Mercure pour le mercredi, Jupiter pour le jeudi... retrouvez un récit magnifique de la vie de cette poignée d'hommes bien petits sur ce gigantesque navire !

Les Indes fourbes (Juanjo Guarnido)

note: 4Des Indes folles folles folles !!! jerome - 10 avril 2020

Bon ba voilà, ça c'est lu ! Moi qui ai toujours tendance à y aller à reculons dès qu'il s'agit d'une BD qui fait l'unanimité, il faut avouer que cet album réalisé par deux auteurs dont le talent n'est plus à remettre en question, fait le boulot et de très belle manière !

Le scénario d'Ayroles épique à souhait nous embarque rapidement en suivant les frasques et mésaventures rocambolesques de don Pablos, jeune Espagnol issu d'une famille pauvre allergique au mot travail, mais loin d'être désintéressée par l'argent ; débrouille et embrouilles semble être la devise de la famille. Mais don Pablos n'entend pas subir sa condition et s'embarque donc pour les Indes afin d'essayer d'y trouver fortune.
L'adage dit pourtant "l'important n'est pas le but mais le voyage", et là, côté voyage notre espingouin va être servi ! "Tomber de Charybde en Scylla" serait même l'expression la plus appropriée pour résumer son périple ! Don Pablos attire les emmerdes comme une merde fraiche les mouches. Mais notre bonhomme a de la ressource et sa persévérance lui vaudra une réussite certaine, je vous laisse le plaisir de découvrir tout cela sans trop en dévoiler.

Côté dessin, c'est aussi très réussi. Qu'il s'agisse des scènes en mer, dans la jungle ou en montagne ou des décors et autres costumes d'époque Juanjo Guarnido sait y faire et retranscrire ces ambiances disparates grâce au talent de son coup de crayon et sa très belle mise en couleur. Le grand format de l'album met d'ailleurs parfaitement en valeur ses planches et son travail.

Alors, ne faite pas comme moi et n'attendez pas trop longtemps avant de savourer un album qui mérite bien sa sélection au Fauve d'Or d'Angoulême de cette année !

Changer l'eau des fleurs (Valérie Perrin)

note: 5Savoureux ! Anaïs - 9 avril 2020

La vie de Violette, garde-cimetière, bascule le jour où la mère d'un homme a décidé de reposer à côté de quelqu'un ignoré de la famille...
Ponctué de flash-backs et d'anecdotes du quotidien de Violette, ce roman vous entraîne dans un monde bien moins sinistre qu'il n'y paraît. Chaque vie compte, même si on peut croire la sienne insignifiante. Une belle histoire.

Les cuistots migrateurs (Étiennette Savart)

note: 5Savoureux ! Catherine - 10 mars 2020

Rejoignons ces réfugiés et découvrons leurs plats préférés en provenance d'Ethiopie, de Syrie, du Népal... A nos casseroles : de belles dégustations en perspective...

Dracula (Georges Bess)

note: 5Sublime ! jerome - 6 mars 2020

Quel régal ! Si certaines adaptations laissent parfois un goût amer ou insipide, rien de tout cela ici !

Il faut dire aussi que les prémices de la littérature fantastique produits par Edgar Poe ou Bram Stoker ont ravi mes nuits de jeune lecteur et ont forgé mon engouement pour le genre. Ajoutez à cette adaptation un noir et blanc somptueux et totalement maîtrisé, et là moi je dis chapeau bas monsieur Bess !
C'est avec Le Lama blanc et Juan Solo que j'avais déjà pu apprécier le talent de cet auteur ; mais là, on passe au niveau supérieur ! High level même ! Que ce soit au niveau de l'adaptation très fidèle au texte de Stoker tout en parvenant à conserver une fluidité de narration impressionnante ou le découpage talentueux qu'il nous propose, rien n'est à jeter ! Ces planches mes amis ! Bess s'amuse avec ses cases, quitte à en sortir, il marie un réalisme saisissant et des décors parfois très impressionnistes un peu à la façon d'un Sergio Toppi tout en gardant son style propre. On est littéralement happé par cet album, comme hypnotisé par ce bon vieux roublard de Dracula.

Alors pas d'hésitation, cet album est une pure merveille graphique et une adaptation des plus réussies.

Le ciel par-dessus le toit (Nathacha Appanah)

note: 4Un roman très poétique Anaïs - 4 mars 2020

Un jeune homme de 17 ans un peu désorienté quitte la maison où il vit avec sa mère pour retrouver sa sœur. Il roule à contre-sens et provoque un accident. Direction la prison.
On revient sur l’enfance des 3 personnages, les drames familiaux, la jeunesse brisée, la souffrance qui se transmet de génération en génération, la difficile communication entre eux.
Sous la plume triste et douce de l'auteure mauricienne, ce court conte de fées contemporain et poétique est envoûtant.

Les tableaux de l'ombre (Jean Dytar)

note: 4petit chef d'oeuvre pour petits et grands ! jerome - 25 février 2020

C'est avec l'excellentissime précédent album "Florida" que j'avais découvert le travail de Jean Dytar l'an passé. Et voilà que je le vois revenir avec un travail de commande émanant du musée du Louvre... J'étais assez curieux de voir comment il allait s'en sortir avec cet exercice où peu sortent par la grande porte à mon goût tant il est facile de tomber dans quelque chose d'assez plat ou d'artificiel.

Ici rien de tout ça ! Si le début de l'album met un peu de temps à s'installer, la suite déroule en finesse en jouant sur tout un tas de petites idées très malines et de clins d’œils pertinents qui m'ont bloqués un petit sourire en coin tout au long de ma lecture.
Si Dytar connait ses classiques, on sent qu'il vit aussi avec son temps et qu'il s'amuse pour notre plus grand plaisir à faire se télescoper les deux ; tout le monde y trouvera son compte et cet album tout public contentera aussi bien à mon avis les adultes qui s'amuseront à jouer avec les références que place Dytar, que les enfants grâce à un scénario enlevé et bien pensé. Sa réflexion sur ces tableaux "oubliés" ou sur leur notoriété est des plus fine.

Côté graphique on retrouve cette patte faussement naïve, très fluide et tout en courbes qui donne à son dessin toute son intensité de façon pourtant minimaliste.

Voilà en tout cas un album à mettre en toute les mains, surtout si vous avez pour projet d'aller faire un tour au Louvre en famille !

Inde (Steve McCurry)

note: 5Magistral Catherine - 11 février 2020

Prendre son temps et s'attarder sur les clichés de cet immense photographe, c'est embrasser l'Inde dans toute sa profondeur, dans toute sa diversité. Prodigieux !

Les riches heures de Jacominus Gainsborough (Rébecca Dautremer)

note: 4Un très beau livre ! Anaïs - 4 février 2020

Cet album, avec ses magnifiques illustrations tout en douceur, séduira les petits comme les grands. La vie de ce lapin ressemble à la nôtre, avec ses obstacles et ses bonheurs. Le texte très poétique est bouleversant et se lit comme un conte philosophique. Un album plein de tendresse à partager en famille.

Le dieu vagabond (Fabrizio Dori)

note: 4Un album mythique et déjanté jerome - 28 janvier 2020

Avec "Le Dieu vagabond" Fabrizio Dori nous propose de suivre la quête d'Eustis, satyre banni de l'Olympe pour avoir courtisé une nymphe.
Sdf de son état, nous le retrouvons en périphérie de Milan aujourd'hui où cette espèce de dandy des temps modernes survit grâce aux divinations qu'il procure en échange d'une bonne bouteille. En tant qu'adepte de Pan et de sa cour, on ne se refait pas !

Mais s'il se contente de peu, notre ami Eustis compte bien retrouver sa cour olympienne et va nous entrainer au fil des pages dans une aventure avec un compère inattendu afin de relever le défi qui lui est proposé par Hécate pour lever la malédiction qui pèse sur lui.
Sans rien renier de la mythologie grecque et en lui restant fidèle, Fabrizio Dori réussit le pari un peu fou d'y mêler avec énormément de talent des influences graphiques du XIXe et XXe siècle pour le plus grand plaisir de nos yeux. Surtout que tout cela n'est pas gratuit mais composé intelligemment autour d'un scénario un brin loufoque (voire drôle) mais à la narration impeccable.

Alors laissez vous porter par cet ovni aux qualités graphiques majestueuses et aux références mythologiques et artistiques astucieusement agencées !

La cuisine zéro déchet (Stéphanie Faustin)

note: 5Précieuses épluchures ! Catherine - 10 janvier 2020

Pour qui n'a pas exploré l'univers des ressources offert par les épluchures de nos fruits et légumes (bios, cela va sans dire), voici des recettes tout a fait réalisables et très alléchantes. Si nous regardions de plus près nos déchets avant de les confier au compost ?

La Brigade des cauchemars - série complète n° 1
Sarah (Yomgui Dumont)

note: 4Une série fantastique, toute en mystères... jerome - 8 janvier 2020

On connaissait Franck Thilliez pour ses thrillers pour adultes, le voilà qui nous revient accompagné de Yomgui Dumont au dessin pour une série BD ado fantastique fort sympathique et intrigante…
Dans celle-ci nous suivons les aventures de deux jeunes qui forment la brigade des cauchemars. Grace à une machine inventée par leur savant de père, ils peuvent se glisser dans les rêves des enfants pour les aider à guérir de leurs peurs les plus profondes.
Dans ce tome inaugural le fils du professeur, Tristan, et un autre enfant qu’il a recueilli, Esteban, s’introduisent dans le cauchemar de Sarah. Rapidement la tension monte, des adultes cherchent à capturer les enfants, dans une ville et des décors assez froids. Nous n'en apprenons pas beaucoup, mais l'on comprend que les "sauveteurs" de la brigade des cauchemars risquent leur vie dans leur action de secours…
Du fantastique, du suspens et de profonds mystères, voilà une série qui commence sur les chapeaux de roue et qui devrait plaire aux amateurs du genre !

El Reino (Rodrigo Sorogoyen)

note: 4Palpitant ! Anaïs - 7 janvier 2020

Ce thriller politique espagnol nous embarque sur les traces de Manuel Lopez-Vidal, homme politique influent qui est en passe de devenir directeur national de son parti. Mais une affaire de corruption le rattrape… Le personnage campé par Antonio de la Torre (acteur au sommet de son art !) évolue peu à peu, et la tension qui va avec. La bande-son renforce le propos pour permettre au spectateur de s’immerger dans l’engrenage infernal vécu par le personnage principal. Le réalisateur réussit à nous plonger au cœur du système politique espagnol dans de magnifiques plans séquence.

Les trois fantômes de Tesla - série en cours n° 1
Le mystère chtokavien (Guilhem)

note: 4Un thriller de toute beauté ! jerome - 7 décembre 2019

Voilà un album qui lance une série sur les chapeaux de roue ! Plutôt fan de SF, amateur de streampunk au tournant, me voilà servi !

Car cette uchronie concoctée par Richard Marazano et mise en image par Guilhem est une franche réussite ! En tout cas je suis pressé de découvrir la suite !
L'objet fait déjà preuve d'une attention toute particulière avec une couverture des plus réussie, rehaussée de vernis sélectif sur les éclairs dorés qui l'agrémentent. Guilhem dont je ne connaissais que le travail à travers la série fantasy jeunesse Zarla nous sort ici le grand jeu avec un coup de crayon volontairement suranné que met magnifiquement en valeur la mise en couleur de Richard Marazano.
Tout cela concourt parfaitement à imposer cette ambiance anxiogène liée à cette période si particulière de notre histoire. Le sombre New York du milieu du XXe siècle et les personnages scientifiques de l'époque revus et corrigés pour le bien de notre récit finissent de compléter les ingrédients idéaux d'un tome introductif maîtrisés. J'ai dévoré ce premier volume !

La grosse grève (Philippe Jalbert)

note: 4un album pour tou.te.s ! Anaïs - 4 décembre 2019

Les personnages des contes de fées en ont marre de leur condition et interrompent l’histoire à chaque page. Découvrez ce que cachent les 3 petits cochons, les sorcières, le loup, les princesses, etc.
Un livre plein de malice qui fera sourire et réfléchir sur les contes qui nous bercent depuis la nuit des temps !

Partiellement nuageux (Antoine Choplin)

note: 5Beau et grave, mais tellement beau ! Catherine - 12 novembre 2019

Une écriture inclassable : à la première personne, avec (presque) la langue comme matériau brut, mais une délicatesse incroyable pour aborder les tragédies humaines, l'histoire, l'amour, la nature, les cultures... Ne laissez pas ce livre sur les rayons, emparez-vous en de suite !

Civilizations (Laurent Binet)

note: 4Et si on réécrivait l’Histoire ? Anaïs - 6 novembre 2019

Imaginez : vers l’an mille, Les Vikings introduisent en Amérique le fer, les armes et les germes. En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique mais ne reverra plus l’Europe et mourra dans l’anonymat. Vers 1500, les Incas débarquent au Portugal. C’est à travers leur regard naïf - en effet de miroir inversé - qu’on redécouvre l’Europe en pleine Inquisition, où les guerres de religion font rage. Les Incas ne comprennent pas trop la dévotion des « Levantins » pour ce « dieu cloué » et l’étrange « breuvage noir » bu lors des messes…
Tour à tour journal de bord d’explorateur, chronique de conquête, échanges épistolaires et batailles épiques, ce roman est très documenté. Les références historiques sont détournées (Pedro Pizarro devient page pour le compte de l’empereur Inca, Catherine de Médicis épouse un général Inca, Cervantès est un soldat), et il est vrai que connaître le contexte historique est un plus pour profiter de la richesse de ce livre.
L’écriture fluide nous tient en haleine et les effets supposés de cette mondialisation inversée donnent matière à réflexion.

Le fils de l'Ursari (Cyrille Pomès)

note: 4Une bd pleine d'humanité jerome - 5 novembre 2019

Cyrille Pomès nous propose avec cet album une adaptation très réussie du roman de Xavier-Laurent Petit.

Ciprian est un jeune Rom qui vit avec sa famille de façon traditionnelle en Roumanie ; ils passent de village en village proposant leurs services et un spectacle de combat avec un ours (apprivoisé). Mais la vie est rude et à force d'être harcelés par la police et rejetés par les habitants ils finissent par accepter le marché qu'on leur propose pour aller vivre à Paris, un Eldorado où tout semblerait plus facile.
Mais la réalité a les dents dures et la famille de Ciprian va rapidement déchanter et comprendre que c'est un marché de dupes qu'ils ont accepté et que leur vie de misère continue, doublée d'une dette conséquente... Chacun va devoir mendier, voler ou filouter pour essayer de rembourser cette dette familiale. Et c'est lors d'une journée peu fructueuse que Ciprian va découvrir "le paradis" au jardin du « Lusquenbour » où il observe en cachette des joueurs de "lézecheck". Sans rien y connaître, Ciprian va petit à petit se passionner pour ce jeu et venir espionner ces étranges personnes qui s'y adonnent régulièrement. Mais son talent d'espion semblant aussi efficace que celui de pickpocket, il va rapidement se faire griller par une des joueuses qui va comprendre que le gamin est plutôt du genre surdoué pour les échecs sans jamais pourtant l'avoir pratiqué...

Derrière un trait assez rond et caricatural, Cyrille Pomès nous propose une adaptation qui fait mouche, empreinte d'humanité et de petites touches d'humour malgré un récit au fond assez noir sur la réalité du quotidien des roms. Les cadrages et la mise en couleur appuient une narration fluide et dynamique qui donnent au final une lecture très plaisante des aventures peu banales de ce jeune garçon. Une belle découverte !

Comment s'informer ? (Sophie Eustache)

note: 5Un livre complet à destination des ados (et des adultes !) Anaïs - 2 octobre 2019

A l’heure d’internet, l’information est partout, à chaque instant. Mais comment ne pas s’y perdre, et distinguer l’info de l’intox ? Ce petit livre décrypte les modes d’information, sa circulation, le travail des journalistes et la place de l’information dans le monde et selon les pays. Un petit test à la fin de l’ouvrage aide le lecteur à se forger un esprit critique.

Le silence de Sandy Allen (Isabelle Marrier)

note: 5une belle surprise parmi les romans de cette année Catherine - 2 octobre 2019

Au fil des pages, nous grandissons avec Sandy Allen, dans la douleur, souvent, mais surtout dans l'étonnement : du regard des autres, des questionnements de Sandy, de ceux de l'auteure, des artistes de l'époque... Ces regards ont-ils changé ?

Aujourd'hui est un beau jour pour mourir (Colo)

note: 4Un thriller étonnant ! jerome - 1 octobre 2019

En voilà une très bonne surprise ! Cet album pétri de références et autres clins d'oeil réalisé de bout en bout par Colo (que je découvre avec cet opus) force le respect ! C'est un thriller prenant qu'on ne lâche pas avant de parvenir à la fin de ses 380 pages !

Alors oui, on peut y trouver un petit air de "V pour Vendetta" revisité, une petite touche d'apocalypse très en vogue en ce moment, des traits un peu forcés sur certains points du scénario ou des partis pris un peu radicaux. Mais alors ? Si c'est très bien mené, pourquoi bouder son plaisir ? Car autre point fort, c'est l'originalité du dessin, très personnel et qui ajoute à la singularité de cet album. Surpris à la lecture des premières pages, j'ai vite été happé par ce trait un peu forcé mais très dynamique et sa colorisation particulière. C'est ensuite ce découpage très cinématographique et la narration menée tambour battant qui nous tient en haleine jusqu'à la fin !

Voilà un TRES bon album qui mérite plus qu'une lecture et davantage de reconnaissance ! A lire !

Girl (Lukas Dhont)

note: 4Le conflit du corps Anaïs - 5 septembre 2019

Lara a 15 ans et rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle entre dans une école réputée. Mais les efforts à fournir sont immenses : difficile d’adapter son corps à la discipline et la rigueur de la danse lorsque l’on est né garçon…
On suit en parallèle de cette passion sa transition pour que Lara ait enfin le corps d’une femme. Entre hormones et opérations en vue, le quotidien de l’adolescente est pour le moins tumultueux et chaotique, d’autant qu’il lui faut faire face aux regards des autres.
Un film rempli de sensibilité et un magnifique jeu d’acteur.

Corentine (Roselyne Bachelot)

note: 5Hommage à une grand-mère au tempérament puissant Catherine - 4 septembre 2019

Cette lecture nous remplit de fierté ! Comment ne pas être émerveillé devant la ténacité et la force de caractère de Corentine ? Quelles que soient les difficultés rencontrées, elle a fait face. Chapeau bas !

Les furtifs (Alain Damasio)

note: 5Un must ! jerome - 3 septembre 2019

15 ans après « La Horde du Contrevent » Alain Damasio nous revient enfin avec un nouveau roman toujours aussi fracassant !
Dans nos villes privatisées où rien ne se perd, les furtifs restent les seuls êtres à ne pas laisser de traces. Nous, les citoyens-clients, la bague au doigt, couvés par nos Intelligences Amies, nous tissons la soie de nos cocons numériques en travaillant à désigner un produit de très grande consommation : être soi. Dans ce capitalisme insidieux, à la misanthropie molle – féroce pour ceux qui s’en défient -, l’aliénation n’a même plus à être imposée, elle est devenue un « self-serf service ». Et tu penses y échapper ?

Autour de la quête épique d’un père qui cherche sa fille disparue, Alain Damasio articule dans une langue incandescente émancipation politique, thriller fluide et philosophie. Après La Zone du Dehors et La Horde du Contrevent, il déploie ici un nouveau livre-univers sur nos enjeux contemporains : le contrôle, le mouvement et le lien.

Le Liseur du 6 h 27 (Jean-Paul Didierlaurent)

note: 4un roman léger à écouter Anaïs - 3 juillet 2019

Guylain, un ouvrier travaillant dans une usine qui détruit les livres invendus, n'aime pas son travail. Chaque soir il récupère de la broyeuse les quelques feuillets épargnés qu'il lit le matin suivant dans le RER qui l'emmène à l'usine. Sa vie est routinière mais un beau jour il va tomber sur une clé USB qui va changer le cours de sa vie puisqu'il va se mettre en quête de retrouver sa propriétaire…
Ce roman, rapide et facile, est bien mené. On se prend d'affection pour les différents personnages – principaux ou secondaires. Le ton est gai, léger, bref, pas de prise de tête ! L'auteur arrive à nous entraîner avec son héros dans la découverte progressive de cette personne mystérieuse et on veut nous aussi la rencontrer.
Un roman qui fait du bien, qui a le mérite de nous transporter hors de notre quotidien. Et c'est ce qu'on peut attendre d'un roman. S'évader, penser à autre chose, oublier nos soucis et s'offrir un moment de détente.
Alors, si vous êtes stressé, exténué, ou le moral en berne et que vous ne pouvez pas vous offrir un voyage au soleil ou une cure de relaxation, écoutez la voix chaleureuse de Dominique Pinon raconter ce roman !

Le cartographe des Indes boréales (Olivier Truc)

note: 5un voyage inoubliable dans un XVIe siècle tourmenté et frénétique Catherine - 3 juillet 2019

La richesse de ce roman réside dans le fait qu'il met en scène des personnages de pouvoir, de religion, d'horizons géographiques multiples. La convergence ou la divergence des intérêts des différents protagonistes créent un suspens passionnant.

Jeu blanc (Richard Wagamese)

note: 5Blancheur ou noirceur ? Catherine - 11 juin 2019

Un roman bouleversant, instructif, admirable... Pour prendre toute la mesure de ce que l'oppression peut engendrer comme humiliations, destructions... Ecriture magnifique

Dans la forêt des lilas (Tamia Baudouin)

note: 4Un album qui conte beaucoup ! jerome - 5 juin 2019

Amateurs de contes et de belles illustrations, cet album est fait pour vous !

Nathalie Ferlut qui semble avoir baigné dedans et vouloir nous le faire partager s'adjoint le savoir faire de Tamia Baudouin au dessin cette fois-ci. Et ma foi ça en jette !

D'une part, c'est beau mais c'est aussi très original ! Le parti pris graphique est audacieux ! Il n'y a qu'à voir l'objet : couverture et quatrième de couverture nous plongent tout de suite dans l'ambiance et m'ont tout de suite donné envie de me lancer dans sa lecture. Ça m'a rappelé la très belle collection Métamorphoses de chez Soleil.

Comtesse habite un cottage isolé de la campagne londonienne. Atteinte d'une étrange maladie, elle cherche à se réfugier dans ses rêves d'enfance. Mais ce pays merveilleux où Minon le Prince-Chat et Biche la fée la dorlotaient a doucement sombré dans les ténèbres... Comtesse cherche alors à comprendre pourquoi...

Ce conte pour adultes qui nous rappelle l'enfant que nous avons tous été et qu'on a parfois du mal à abandonner (et d'ailleurs pourquoi le faudrait-il ???) nous renvoie à tous ces mondes imaginaires qu'on affectionne toujours quelque part. On a tous un petit côté Alice tapis en nous qu'il faut savoir chérir et ressortir du chapeau à bon escient. Drapé dans un contexte très Romantique anglais du XIXe, cet album où fourmillent les clins d’œil et les références nous donne envie de replonger dans nos vieux contes classiques pour y retrouver une petite madeleine de Proust pleine de douceur.

A découvrir !

Benoît et la bande de Los Moteros (Maïté Bernard)

note: 4pour bien débuter en espagnol Anaïs - 4 juin 2019

Ce roman s’adresse à tous ceux qui étudient l’espagnol, ou veulent se réapproprier cette langue. L’originalité de cette collection réside dans le fait qu’on passe progressivement du français à l’espagnol, pour une immersion en douceur. Pas besoin de dictionnaire, les personnages et le contexte suffisent à la compréhension. Parfait pour les débutants donc, et cette collection se décline aussi pour l’apprentissage de l’anglais ou de l’allemand !

Mes premiers pas en kirigami (Ghylenn Descamps)

note: 5Jolie déco à la mode japonaise Catherine - 14 mai 2019

Offrir un cadeau personnalisé, s'absorber dans la réalisation d'un joli mobile, fabriquer une boîte éphémère tout en finesse... Une initiation au kirigami, technique de pliage et découpage du papier, qui réserve quelques belles surprises.

Quand la sagesse vint aux ânes (Pierre Ruaud)

note: 4Pour réfléchir et s'émerveiller Anaïs - 3 mai 2019

13 fables à lire dès 8 ans, qui mettent en scène animaux et humains. Hors du temps – et même très modernes-, elles invitent à la réflexion. Les magnifiques illustrations de Julia Wauters renforcent le propos. Tout concourt à prouver que les fables ne sont pas dépassées !

Blue Giant - série en cours n° 1
Blue giant 1 (Shin'ichi Ishizuka)

note: 4Envoyez la musique ! jerome - 25 avril 2019

Réussir à faire partager en dessin ce que la musique peut procurer, voilà un challenge bien audacieux, encore plus quand il s’agit du jazz. C’est ce que nous propose « Blue Giant » à travers le personnage de Dai Miyamoto, élève de terminale qui découvre par hasard le jazz en finissant une soirée avec un ami dans un club de jazz de sa ville. Et c’est une révélation pour lui ! A partir de ce jour il n’aura qu’une seule ambition : devenir le meilleur jazzman du monde !

C’est grâce à un saxophone que son frère va lui offrir qu’il se lance en autodidacte en jouant tous les jours au bord de la rivière près de chez lui. Qu’il pleuve, fasse un soleil de plomb ou qu’il neige, Dai ne lâche rien ! Mais malgré toute la bonne volonté du monde, on ne s’improvise pas non plus musicien et encore moins le meilleur sans quelques bases et ça Dai va finir par le comprendre à ses dépens après un premier concert raté. Heureusement, un prof de musique va quand même déceler chez lui quelque chose et le prendre sous son aile pour lui faire découvrir les bases du jazz et de la musique. C’est le début d’une grande histoire…

Si le premier tome de cette série pourrait laisser croire qu’il suffit d’y croire et de travailler comme un forcené pour parvenir à ses fins, la suite nous montre intelligemment que cela ne suffit pas. Il faut bien sûr travailler, avoir du talent mais aussi trouver les bons partenaires. L’auteur, Ishizuka Shinichi s’appuie sur un trait relativement classique mais efficace pour retranscrire ce parcours et cette passion pour le jazz en nous proposant des scènes de concert très vivantes et pleines d’émotion, ce qui est loin d’être évident quand il s’agit de musique et surtout de jazz qu’on a vite fait de cataloguer comme musique élitiste.

Alors passionné de jazz, simple amateur ou même néophyte, laissez vous tenter et bercer par cette série très prometteuse !