Congo, Somalie, Nigéria, Mali, Centrafrique, Syrie, Irak, Israël-Palestine, Ukraine... La fin de la guerre froide n'a pas laissé la place à un monde de paix. Deux décennies plus tard, plusieurs dizaines de conflits armés ensanglantent la planète. Si elles ressurgissent dans certaines parties de l'Europe, la plupart des guerres se déroulent aujourd'hui dans les pays du Sud. Et leur nature a profondément changé. Seule une minorité d'entre elles peuvent être décrites comme des conflits interétatiques. Les autres mettent aux prises un État, souvent déliquescent, et une ou plusieurs rébellions, avec pour enjeu le contrôle du pouvoir, du territoire ou des ressources naturelles.
Toutes les grandes puissances ont joué à un moment ou un autre un rôle important, voire décisif, dans le conflit israélo-arabe, et notamment dans son aspect proprement israélo-palestinien. Peu de conflits ont été tant débattus dans les instances internationales, depuis notamment la guerre de 1967, et ont suscité autant de passions dans le monde. Sur le plan régional, les pays arabes s'y sont engagés avant et après la création d'Israël en 1948, et il a souvent été une pomme de discorde entre leurs gouvernements, mais aussi entre gouvernants et gouvernés. Des pays comme l'Iran ou la Turquie s'en sont saisi à leur tour, surtout ces dernières années, comme moyen de marquer leur rang de puissance régionale. Le présent ouvrage destiné au grand public cherche à identifier les facteurs qui ont déterminé jusqu'à présent les prises de décision de tous ces acteurs. Les auteurs y traitent d'une façon synthétique successivement des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Union soviétique (ainsi que de la Russie) et de la France. Un chapitre est consacré à l'ONU, un autre à l'Union européenne, et sont enfin analysés l'attitude des puissances régionales et le jeu complexe des pays arabes les plus concernés.