Oran, dans les années 1940. Le docteur Rieux est témoin de l'apparition de rats dans les rues. La ville est mise en quarantaine, pour ne pas que la peste se propage. La chronique de cette épidémie et des comportements qu'elle suscite est relatée. Une représentation transposée de l'occupation allemande en France et de la Résistance.
Suite à une épidémie de peste, les autorités décident de fermer la ville d'Oran. Les habitants s'organisent pour survivre au siège de cette maladie mortelle, et en particulier le docteur Rieux. Il est l'un des premiers à identifier les symptômes de la maladie et devient une figure centrale dans l'organisation sanitaire de la ville. Parmi les autres personnages, certains seront attachants, d'autres sembleront ailleurs, d'autres reconnaîtront dans la catastrophe la main de Dieu qui punit les pécheurs. Mais finalement, ils seront tous embarqués dans une lutte sans merci. Celle de la survie.
Ange en quête d'absolu ? Monstre sanguinaire ? Avant la guerre, Albert Camus conçoit Caligula, ainsi que Sisyphe ou Meursault (L'Étranger), comme un héros de l'Absurde. En 1945, la pièce est reçue comme une fable sur les horreurs du nazisme. Ses versions et ses mises en scène successives, l'évolution de la sensibilité du public ont contribué à faire de Caligula une des figures les plus troublantes de notre théâtre. À l'image du tyran se superposent, dans notre mémoire, les visages de Gérard Philipe, qui créa le rôle, et celui d'Albert Camus, qui mêla toujours au besoin de tendresse et à l'exigence de pureté une étrange «fixation au meurtre» et «cette violence intérieure» (Jean Grenier) qui anime son empereur romain.