« À 8 h et demi, Maman a terminé l'histoire du soir. “Au lit mon Archibald”, m'a-t-elle dit en m'embrassant. J'ai répondu “oui, Maman chérie” et j'ai sorti mon train. 9h, 10h, 11h, puis minuit... Jusqu'à 4 h du matin, Papa, Maman et Mamita tentent chacun à leur tour de convaincre Archibald qu'il est l'heure de dormir.
Archibald se sent tout petit parce qu'il a perdu au tennis. À sa maman, il confie qu'il n'est « vraiment pas doué ». Maman interroge alors son garçon : « Crois-tu que cet oiseau n'est pas doué parce qu'il ne sait pas nager ? Que ce papillon n'est pas doué parce qu'il ne sait pas chanter ?..." Archibald comprend ainsi que chacun est doué pour quelque chose et qu'il porte en lui ce qu'il aime vraiment Il suffit de le découvrir et c'est justement ce qu'il va faire !
Archibald et son papa regardent les hirondelles partir de l'autre côté de la terre : « Moi aussi je pourrai aller aussi loin, quand je serai grand ? demande Archibald. Encore plus loin que ça, répond son papa. » « Mais si le vent se lève ? demande Archibald. Si le vent se lève, le vent passera, répond son papa. » Les questions d'Archibald se succèdent, dévoilant une à une les craintes de l'enfant à l'idée de ce grand voyage qui, on le devine, est celui de la vie. En réponse, papa apaise, transmet, encourage, libère et, par-dessus tout assure Archibald de son amour indéfectible...