Nedim Gürsel, voyageur passionné, toujours en quête de nouvelles émotions esthétiques, nous emmène en Italie et nous associe aux émois que ce pays a suscités en lui à divers moments de sa vie. Rome, bien sûr, où parmi les fiers édifices et les chefsd'uvre des peintres, errent les ombres de Pavese, Moravia, Pasolini ou Fellini , Naples et le souvenir de Stendhal, du Caravage, de Pavarotti ou de Malaparte , Venise qui fait l'objet de trois chapitres en compagnie de Musset, de Georges Sand ou de Thomas Mann , Padoue, Turin, Pise, Ravenne et bien d'autres lieux font l'objet d'une visite attentive, sans oublié Torre Pellice, paradis des protestants Vaudois ou la Communauté de Sant´Egidio où l'auteur a récemment rencontré le pape François. À l'évidence Nedim Gürsel est en quête de quelque chose de plus profond encore que les thèmes qu'il explore avec la minutie d'un chercheur aguerri : ne serait-ce pas l'âme de l'Italie ?
Gazâ vit sur les bords de la mer Egée. Il a 9 ans quand, à peine sorti de l'école, il devient passeur de clandestins. Il travaille avec son père Ahad, ainsi que les frères Harmin et Dordor, commandants des bateaux qui emmènent les migrants en Grèce. Pendant des années, Gazâ et Ahad entreposent dans un dépôt cette marchandise humaine, ces individus qui viennent de parcourir plusieurs milliers de kilomètres. Jusqu'au jour où Gazâ cause la mort d'un jeune Afghan du nom de Cuma, le seul être humain qui ait fait preuve d'un peu d'humanité envers lui. Dès lors, dans ce monde violent et désabusé, Gâza ne cesse de penser à Cuma et conserve précieusement la grenouille en papier qu'il lui avait donnée - ce qui n'empêche pas Gazâ de transformer le dépôt en terrain d'observation des dynamiques de domination et de devenir le tortionnaire des clandestins qui ont le malheur de tomber entre ses mains. Cependant, un soir, tout bascule et c'est désormais à lui de trouver comment survivre...