« C’était ma mère, ma mère à moi, insaisissable, avec son côté énigmatique qui rajoutait à sa force et à ce que je vivais comme son pouvoir protecteur. Les choses étaient ainsi. Je devais m’y faire, je devais les accepter. C’est ainsi que, soir après soir et tout au long de ces années, elle nous a raconté successivement toutes sortes d’histoires. C’est ce que j’ai voulu faire dans ces bribes de mémoire, raconter et transmettre. Je n’ai la nostalgie d’aucun lieu. Je n’ai pas la nostalgie de la Libye et encore moins celle de l’Algérie. Je me suis intégré, parfaitement même, mais sans jamais me fondre dans la masse ni m’assimiler. Même si rien ne le laisse penser, j’ai été, je suis, je reste en effet un migrant. J’espère que chacun tirera de cet écrit ce qu’il voudra ou ce qu’il pourra. Jusqu’à prendre acte que, de quelque manière qu’elle se déroule, la vie est toujours une belle aventure ! »
« Il faut entendre l’enfant. L’entendre, ce n’est pas seulement l’entendre dans la rumeur, c’est surtout et avant tout l’entendre sans frayeur en soi, l’entendre en chacun, l’entendre partout où il s’exprime et de toutes les manières dont il s’exprime. Ce qui m’intéresse, c’est l’enfant présent en la plupart d’entre nous. » A. N.
Aldo Naouri revisite dans ce nouveau livre le rôle de la mère, la place du père et le statut de l’autorité dans l’éducation. Une méditation qui conjugue la sagesse du thérapeute et le talent de l’écrivain.