Un jour d'hiver, le jeune Vadim, petit Parisien de douze ans, gamin des Batignolles, inquiet et asthmatique, est conduit par le train vers un air plus pur. Il ignore tout des gens qui vont l'héberger, quelque part dans un repli des hautes montagnes. Il est transi de fatigue quand, au sortir du wagon, puis d'un tunnel - l'avalanche a bloqué la voie -, il foule la neige épaisse et pesante, met ses pas dans ceux d'un inconnu. Avance vers un endroit dont il ne sait rien. Ouvre bientôt les yeux sur un décor qui le sidère, archipel de sommets entre brume et nuages, hameau blotti sur un replat. Immensité enivrante qui le rend minuscule. Là, tout va commencer, il faudra apprendre : surmonter la séparation, passer de la stupeur à l'apprivoisement, de l'éblouissement à la connaissance. Confier sa vie à d'autres, à ceux qui l'accueillent et qui savent ce qui doit advenir.
L'île haute est le récit initiatique d'une absolue première fois, d'une découverte impensable : somptueux roman-paysage qui emplit le regard jusqu'à l'irradier d'humilité et d'humanité. Images et perceptions qui nous traversent comme autant d'émotions, nous élèvent vers ces ailleurs bouleversants, ces montagnes dont la démesure change et libère les hommes - et sauve un enfant.
Camille est née sans bras. Avant son déménagement cela ne posait de problème à personne mais dans ce nouveau collège, le regard des autres ne la quitte plus. C’est vrai qu’elle est impressionnante avec sa bouche et ses pieds d’une rare dextérité. Quand ils la voient nager comme un poisson, ses camarades n’en croient pas leurs yeux. Enfin, acceptée, l’enthousiasme de Camille l’anguille va gagner Halis, cet élève que l’on chahute à cause de son poids.
Une magnifique réécriture de «Murène» par Valentine Goby qui traite du handicap et de la différence avec humour et intelligence.
Simone Toupet est la voisine idéale. Elle déteste l'école, elle fait des gâteaux super bons, elle adore chanter et elle comprend très bien le rêve de Martin : devenir le prochain Justin Bieber. Martin passe beaucoup de temps chez elle. Elle finit par l'inscrire à un concours de chant, parce qu'elle croit en lui. Mais même pour devenir une star il faut travailler, répéter, poser sa voix et c'est beaucoup moins facile que prévu.
Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, s’enfonce dans la neige, marche vers les bois à la recherche d’un village. Croisant une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon oublié… Quelques heures plus tard une enfant découvre François à demi mort – corps en étoile dans la poudreuse, en partie calciné. Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu’il ne survivra pas ? À quelle épreuve son corps sera-t-il soumis ? Qu’adviendra-t-il de ses souvenirs, de son chemin de vie alors que ses moindres gestes sont à réinventer, qu’il faut passer du refus de soi au désir de poursuivre ?
À la fin des années 1950, Mathilde, adolescente, voit partir son père puis sa mère pour le sanatorium d’Aincourt. Commerçants, ils tenaient le café de La Roche-Guyon. Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple aimant laisse alors ses deux plus jeunes enfants dans la misère. Car à l’aube des années 1960, la Sécurité sociale ne protège que les salariés et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui, par insouciance, méconnaissance ou dénuement ne sont pas soignés à temps. Petite mère courage, Mathilde va se battre pour sortir ceux qu’elle aime du sanatorium, ce grand paquebot blanc niché dans les arbres, où se reposent et s’aiment ceux que l’enfance ne peut tolérer autrement qu’invincibles.
Marie G., faiseuse d'anges, dans sa cellule, condamnée à mort. Lucie L., femme avortée, dans l'obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes œuvres, dans l'attente du jour qui se lève. De l'aube à l'aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort.
1939, Argelès-sur-Mer. Antonio arrive au camp de réfugiés espagnols avec sa mère et sa sœur. Ils doivent y retrouver leur père, Jorge, résistant républicain contraint à l'exil après la victoire de Franco. Mais que va-t-il lui dire, à ce père qu'il n'a pas vu depuis trois ans ? Quand pourront-ils enfin vivre ensemble ? Sans cesse séparés, rassemblés, puis éloignés à nouveau, Antonio et les siens, pourtant, tiennent bon, unis dans un même combat : la lutte pour la liberté.
Seine-Saint-Denis, 2010. La Roumanie est entrée dans l'Union européenne mais pour Lyuba et sa famille, Roms migrants installés dans un bidonville de la région parisienne, ça ne change rien : toujours l'impossibilité d'avoir un travail, toujours la manche dans le RER, les expulsions, l'intolérance... Pourtant, avec l'aide d'associations humanitaires et de Jocelyne, une voisine passionnée d'astronomie, Lyuba va retrouver espoir.
1930, un petit village dans le Lot-et-Garonne. Angelica est une jeune immigrée italienne éprise de liberté. Hantée par le spectre de son frère mort en Italie avant leur départ, elle désire à tout prix échapper au sort réservé aux femmes de sa condition. Lorsque son ami Jean-Pierre lui fait visiter l'imprimerie de son père, elle n'a plus qu'un rêve en tête : changer de destin et devenir imprimeur... Mais pour le père d'Angelica, il n'en est pas question...
1931, Dourges, dans le Nord. Jacek va avoir 15 ans. Il vient de terminer l'école et brûle de découvrir le monde fascinant de la mine, son rêve depuis toujours... C'est tout l'univers de la Petite Pologne des corons qui revit ici. De l'arrivée des mineurs polonais en France après la Grande Guerre, jusqu'à leur retour forcé au pays suite à la crise des années 1930, une communauté soudée, haute en couleur, avec la mine chevillée au corps.
Chaïma et les souvenirs d'Hassan : Chaïma est une jeune Marocaine, venue s'installer à Marseille pour étudier et veiller sur son grand-père, Hassan. Lui est un vieil immigré, usé par ses années de travail en France. Leur rencontre va raviver les souvenirs d'Hassan : son engagement dans l'armée française pendant la Seconde Guerre mondiale et son arrivée dans le Sud de la France. Chaïma est bouleversée par le lourd passé et les sacrifices de son grand-père. Mais à quinze ans, on rêve aussi de légèreté et d'insouciance...
1963 : la famille de Leïla vient de rejoindre le père, ouvrier des usines Renault à Billancourt. Dans ses montagnes de Kabylie, Leïla attendait cet instant depuis toujours. Dans son journal intime, elle nous raconte la découverte de ce nouveau pays, ses joies, ses peines, avec toujours, dans le cœur, le souvenir de son pays natal.
1988, Saint-Denis, en banlieue parisienne. Adama est un collégien d'origine malienne, passionné de musique. Né en France, il ne connaît presque rien du pays de ses parents. Mais le Mali le fascine, et il s'interroge : pourquoi tant de gens veulent quitter ce pays que l'on dit magnifique ? Pourquoi risquent-ils leur vie pour entrer en France et travailler pour un salaire de misère ? Un jour, son père lui annonce qu'il va retourner au pays pour inaugurer une école. Adama rêve de partir avec lui...
Valence, 1925. Anouche a 14 ans mais en paraît 10. Elle vit avec sa mère dans une minuscule chambre d'hôtel du quartier peuplé par les réfugiés arméniens. De l'époque où elles ont fui l'Arménie et les massacres perpétrés par les Turcs, elle garde des souvenirs qui la hantent, nuit après nuit. Pourtant, en France, un renouveau semble possible. Mais entre rêves d'avenir et traumatismes du passé, Anouche doit surtout réapprendre à grandir.