Naples, 1929 : une duchesse assassinée, un commissaire doté d'un étrange pouvoir, la vision d'un anneau mystérieux... Voici l'une des premières enquêtes du commissaire Ricciardi.
Un gamin en haillons a été découvert sans vie au pied du grand escalier Tondo à Naples. Personne ne semble s'en soucier. Sous le régime mussolinien, les temps sont durs et les orphelins nombreux. Pourtant, ému par ce petit cadavre, intrigué par le fait qu'il ne présente aucune blessure apparente, le commissaire Ricciardi demande une autopsie à son fidèle ami le docteur Modo. Le résultat inattendu le pousse à enquêter, contre l'avis de sont supérieur. En cet automne pluvieux, l'âme de Ricciardi a des désirs de justice. D'autres désirs aussi, quand il regarde sa voisine Enrica, assise à sa fenêtre...
En cette fin de mois de mars 1931, un vent glacial souffle sur Naples. Le théâtre royal San Carlo s'apprête à donner Cavalleria Rusticana et Paillasse avec le célèbre ténor Arnaldo Vezzi, artiste de renommée mondiale et ami du Duce. Mais le chanteur est retrouvé sans vie dans sa loge, la gorge tranchée par un fragment acéré de son miroir brisé. Chose étrange, alors que les murs sont éclaboussés de sang, le manteau et l'écharpe de l'artiste sont parfaitement propres.
L'affaire est confiée au commissaire Ricciardi, peu apprécié par ses supérieurs en raison de son caractère et de ses méthodes atypiques, mais reconnu comme un enquêteur de valeur. Ce que peu de gens savent, c'est que le commissaire est un homme tourmenté, traumatisé par la vision d'un cadavre dans l'enfance. Il est hanté par des visions dès qu'il est confronté à la mort violente ; il "voit", comme inscrit sur une pellicule, les derniers instants des êtres qui passent de vie à trépas et va jusqu'à éprouver leur souffrance...
En ce mois d’août 1931 à Naples, les fêtes populaires où se côtoient danses endiablées et dévotions à la Vierge battent leur plein. Mais il n’y a pas de trêve estivale pour le crime. Pour le commissaire Ricciardi et son adjoint le brigadier Maione non plus. Ils travaillent même le dimanche, et on ne tarde pas à les prévenir que la duchesse de Camparino a été découverte sans vie dans sa somptueuse demeure. Une balle tirée à travers un coussin a suffi à la tuer. Si, pour le médecin légiste et la police, l’acte criminel ne fait aucun doute, il est en revanche plus difficile d’isoler un suspect. Le commissaire Ricciardi possède le don peu commun de voir, comme en un flash, les derniers instants des morts. Et ce qu’il perçoit le laisse perplexe : la duchesse parle d’un anneau qu’on lui aurait volé…
1931. Le printemps est arrivé à Naples, chargé de vie et de parfums. Comme une souillure au milieu de cette renaissance, on découvre le corps de Carmela Calise sur lequel l'assassin s'est sauvagement acharné. Carmela était cartomancienne et usurière à ses heures et comptait des clients riches et influents. Sans doute avait-elle aussi des ennemis. Le commissaire Ricciardi et son adjoint le brigadier Maione sont chargés de l'affaire. Guidé par ce don de prescience des crimes qu'il appelle "La Chose", le commissaire affronte le mensonge, la superstition et des passions bien humaines. Que peut-on face à la "malédiction du sang" ? De l'obscurité des ruelles aux demeures des notables, il manque plus d'une fois se perdre.